Ce petit article a été rédigé dans le cadre de la réalisation d'un dossier artistique. Ce post aborde succinctement la démarche de l'artiste.
La Martinique est imprégnée de croyance religieuse, son éducation en est le stéréotype même:
JÉRÉMIE PRIAM, artiste plasticien depuis 2013 considère davantage le christianisme comme un parasite qui a anéanti d'autres formes de croyances culturelles.
Cet enrôlement, mis en place par la violence de la colonisation dans la caraïbe, a selon lui occulté les mythologies et les religions venant de la Caraïbe, d'Afrique et d'ailleurs.
Il sentait, enfant, une frustration permanente qu'il put saisir, interpréter et exposer en école d'art ( CCA - Campus Caraïbéen des Arts) à travers ses recherches autour des vanités européennes en les détournant avec des symboliques ancestrales venues d'ailleurs. Un ailleurs dont il s'est senti, d'un point de vue identitaire, spolié.
"L’élevage par l'aliénation"
La violence de la colonisation est tellement ancrée en lui, qu'aujourd'hui Jérémie tente de trouver ses racines autrement que par les noms de ses ancêtres "rebaptisé" par les colons. Il évoque la notion "d'élevage par l'aliénation". Sa colère transgénérationnelle rugit, se transforme, s'exprimer sous la forme de dessins, de linogravures pour créer chez le regardeur un subtil sentiment d'une part, de ce qui est commun à tout être humain, d'autre part, d'étrangeté et enfin de légitimité.
L'œuvre de Jérémie parle, provoque...
Le Dorlis ou la mythologie des Antilles Françaises
Il va même jusqu'à interpréter le Dorlis dans une performance au côté de Novas, une créature ancienne et populaire de la mythologie des Antilles Françaises. Il questionne les coutumes et les rituels. Il bouscule les spectateurs locaux imprégnés de superstitions.
Le Dorlis s'introduit dans les maisons pour provoquer l'acte de chair. Éros et Thanatos ou pulsions de vie et de mort s'entremêlent dans le travail de Jérémie.
Des compositions cathartiques où le vivant rencontre la mort
Une démarche commune à beaucoup d'artistes mais il y ajoute sa griffe : celle de l'état de choc, de ses compositions cathartiques ou le vivant rencontre la mort. Il aime tout autant décrire avec ses œuvres ce qui est immuable et puissant que la fragilité du vivant qui ne dure qu'un instant.
Il met en exergue le cycle de la vie et la sertitude de notre société moderne.
Le crâne a pour lui une symbolique multiple : contemporaine, artistique (vanitas), humaniste, le consumérisme racoleur. Le crâne reflète aussi notre pouvoir autodestructeur qui fait oublier d'où nous venons, ce que nous sommes et où nous allons.
Inspiré par l’univers de Stephan Doitschinoff, par l’œuvre complète de Damien Hirst ou de Bansky; il s’intéresse volontiers aux installations contemporaines qu’à l’art populaire comme le Pop Art, le Surréalisme ou le Dadaïsme.
Il travaille la sérialité, la juxtaposition, la répétition comme un martèlement assourdissant des iniquités. Un langage sociétal devenu abscons par l'amoncellement du trop plein en quête de minimalisme.
JÉRÉMIE PRIAM, se victimise et joue le rôle du “bois bois” (terme antillais pour signifier une marionnette) pour clamer l'innocente perversion du vulgaire et du médiocre.
Le voilà transcender, explorateur et acteur lucide sur l'état de l'instant T.
Pour explorer plus en détail son œuvre, voici le lien de son site web : jeremiepriam.com
Edito : Web, Art & Bio... Qu'est-ce que c'est ?
Tatiana Chaumont, plasticienne et fondatrice de Web, Art & Bio propose des services de création de site web, en passant par l'étude web marketing, l'analyse SEO, les commandes de graphisme multimédia et print, la stratégie de communication, la formation aux usages du web, mais aussi de la rédaction web.
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